Etapes :
- Concepcion – Pozzo Colorado (Paraguay), 148 km.
- Los Pioneros (Paraguay), 141 km
- Filadelfia (Paraguay), 74 km
Dimanche 18 novembre, route vers Pozzo Colorado et la région du Chaco
Lorsque nous quittons Concepcion, sous le tropique du Capricorne, le ciel est noir et le vent se lève…
On patientera une heure dans une station service
Le Maté, ici tout le monde boit ça partout, à longueur de journée. La calebasse (bidon thermos) d’eau chaude ou froide, le gobelet de feuille de « yerba mate » et la bombilla, paille métallique dont une extrémité filtre l’eau aspirée.
Le maté est une boisson traditionnelle sud-américaine issue de la culture des Amérindiens Guaranis, préparée en infusant des feuilles de yerba mate. Le maté est un stimulant, améliorant la réactivité et les capacités de concentration dont la consommation à long terme apporte plusieurs effets bénéfiques sur la santé
La pluie ne cesse pas, il va pleuvoir toute la journée. On décide d’enfiler nos combinaisons plastique et de continuer
La route est plate, longue, droite… et parsemée de nids de poule
L’étape se terminera par ce qu’on ne peut plus appeler une route, les nids de poule sont devenus des cratères de parfois 30 cm de profondeur, rempli d’eau boueuse. Il serait plus dangereux d’essayer de les éviter que de les traverser sans trop se poser de question
Notre étape à Pozzo Colorado, carrefour des routes venant d’Asuncion et de Concepcion, ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Un sinistre cloaque boueux, une odeur nauséabonde, un hôtel miteux, une eau jaunâtre et malodorante…
Lundi 19 novembre, les lignes droites interminables du Chaco
Au petit matin, nous constatons que la réparation de la crevaison à la bombe de mousse n’a pas survécu aux nids de poule.
La vallée du Chaco du Paraguay c’est : » l’endroit le plus sauvage qui reste de l’Amérique du sud. Une grande forêt dense d’épineux dont la plupart des zones n’ont été explorées que par les tribus Amérindiennes comme les Ayoreos. Elle s’étend sur une superficie d’1 millier de kilomètres vers le nord et l’ouest. C’est une région naturelle connues pour ses étranges créatures telles que les fourmiliers géants, les tapirs, les loups à crinière, les rheas qui sont des oiseaux coureurs géants, les espèces de tatous. Elle est composée également d’une flore très mystérieuse et sauvage comme les fourrés d’épineux épais et dissuasifs, les cactus géants et les arbres en forme de bouteille. Ces arbres sont fameux pour leur capacité de sauvegarder et stocker l’humidité. Ces espèces inconnues et spécifiques à cette région du Paraguay font du Chaco un écosystème unique.
C’est aussi des lignes droites interminables dans un paysage plat et invariable…
Un virage de temps en temps, juste de quoi éviter un nid de poule.
Notre halte de midi à Pioneros va se prolonger jusqu’au lendemain dans un endroit assez original et accueillant, le Los Pioneros de Ricardo
Un endroit étonnant, rempli d’objets de collection en tous genres
Un tapir pour animal de compagnie…
Mais aussi des pumas…
Un étang à l’arrière, une aubaine pour Hughes qui trépigne d’impatience de sortir ses cannes à pêche. Avec moins de succès que ce cormoran…
Nous approchons de la Bolivie et du Pérou, pays où nos assurances RC ne nous couvrent pas. Dans un premier temps nous pensons qu’elle est obligatoire, nous devons donc chercher à nous en procurer. Ricardo, le boss du Los Pioneros cherche à nous aider et nous met en contacte avec un club de motard de la région. C’est la raison de notre séjour prolonger ici.
Longue discussion avec Robert et Franz (de familles d’expatriés est-allemands et russes des années 30) du club de motards local, à propos de notre route et de nos assurances. Nous avons rendez-vous le lendemain à 11h pour conclure nos contrats d’assurance….
A doite, Ricardo, le « parrain » de Pioneros…
Mardi 20 novembre, une journée d’attente mais aussi de détente…
Nous attendons des nouvelles de nos différents contacts au sujet de nos assurances. Attente, détente…
Nous quittons Los Pioneros et son sympathique personnel pour Filadelfia ou nous espérons obtenir nos fameuses « tarjetas verde » (cartes verts)
Une journée d’attente qui se soldera par un échec. Nous entrerons demain en Bolivie sans assurance, on verra bien sur place…
Nous serons cependant invités à une grillade ce soir par nos amis bikers, dans leur « refuge ». Ils ont pris de leur temps pour tenté en vainc de nous aider, une rencontre très sympathique…
En apéritif, le fameux maté et en mangeant (après la prière), Coca ou Sprite (pour le moins inhabituel pour nous…) mais d’excellentes tranches de vache grillées