Etapes :
- Patacamaya – Coroico (route de la mort) , 197 km
- Copacabana (lac Titicaca), 316 km
Mardi 4 décembre, Coroico par la route de la mort, 197 km
Nous quittons Patacamaya en direction de La Paz, nous sommes sur un plateau à plus de 3.500 mètres d’altitude, entouré de montagnes à plus de 6.000
Nous allons devoir traverser La Paz et ses 2.000.000 d’habitants, il n’y a pas d’autre route…
La Paz, en Bolivie, est la capitale la plus haute du monde installée sur le plateau de l’Altiplano, dans les Andes. Etagée de 3.200 à 4.000 dans un vaste canyon aride entouré au loin d’une centaine de pics de plus de 5.000 m dont le majestueux Illimani en toile de fond, qui culmine à 6.462 m.
Nous y croisons à nouveau le chemin de l’Orval qui fait son tour du monde
La Paz, dans sa cuvette, est traversée par plusieurs téléphériques reliant le haut et le bas de la ville
La traversée ne fut pas aisée, une circulation anarchique, des marchés à tous les coins, aucune indication, la chaleur… Un petit cocktail bien énervant
Sortis de là, c’est un bon bol d’air qui s’offre à nous
A la sortie de La Paz, nous sommes à la recherche de la fameuse « Route de la mort » (aussi appelée N Yungas Road), la seul qui reliait Coroico à La Paz il y a encore quelques années. Il faut être très attentif pour ne pas louper ce petit panneau. Ainsi nommée à cause du nombre terrible de véhicules qui plongeaient chaque année dan le ravin, officiellement c’était même la route la plus dangereuse du monde.
Nous entamons légèrement anxieux, dans la brume, les premiers lacets de cette piste étroite et pierreuse avec des virages en épingle à cheveux et des précipices de 1.000 m.
Malgré quelques passages spectaculaires, c’est finalement une piste très abordable, on est presque déçus de ne pas avoir peur malgré les précipices qui flirtent avec nos roues… On peut cependant comprendre le danger et la réputation de la route lorsque les poids lourds et autres autobus s’y croisaient au détour d’une épingle à cheveux
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Tout cela se termine en douceur avec la vue vu apaisante sur Coroico, notre étape du jour
A la sortie, une porte d’entrée, puisqu’on peut la prendre dans les deux sens, un peu plus « disneyland », démystifiante…
Coroico se présente comme une étape douce et agréable après les rudes étapes de ces derniers jours. On se gare devant l’église…et on boit un verre en face…
Chouette hôtel avec vue et piscine, on se fait plaisir…
Coroico est agrippé à une colline à 1.750 m d’altitude, au milieu des montagnes tapissées de forêts luxuriantes. A mi chemin entre les Andes et l’Amazonie, elle bénéficie d’un climat chaud et humide. De quoi s’offrir une parenthèse de douceur à un saut de puce des rigueurs de l’Altiplano.
La vie s’y écoule au ralenti…
Son climat favorable lui vaut aussi d’être la première région productrice de coca de Bolivie, cultivée presque à la verticale à flanc de montagne
Mercredi 5 décembre, Copacabana sur le lac Titicaca côté bolivien, 316 km
Pause de midi aux abords du lac, la friture du lac comme il se doit….
Au détour d’un virage, première vue sur le lac. Situé à 3.810 m d’altitude, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde. Il mesure 200 km de long et est le vestige d’une immense lagune portée en altitude par l’émergence des Andes, tout comme le Salar de Uyuni moins profond qui lui s’est évaporé.
Copacabana se trouve sur une presqu’île Bolivienne, côte Péruvien du lac… un bac fait la traversée. On devra traverser en deux fois, 5 motos c’est trop lourd pour le bac alors que 2 motos et 3 voitures, ça va… logique à la bolivienne
Nous arrivons à Copacabana au crépuscule
Jeudi 6 décembre, repos à Copacabana, 0 km
A ne pas confondre avec la célèbre plage brésilienne, ici on vénère Notre-Dame de Copacabana, sainte patronne de la Bolivie. Le nom de la plage viendrait d’une promesse faite à la vierge par un moine bénédictin en perdition au large des côtes brésilienne.