Etapes :
- Puerto Natales (Chili) – El Calafate (Argentine), 277 km
- Glacier Perito Moreno, 158 km
- El Chalten, 214 km
- Puerto San Julian, 470 km
- Caleta Olivia, 346 km
- Camarones, 337 km
Vendredi 11 janvier, nous quittons Puerto Natales et le Chili pour El Calafate en Argentine, 277 km.
A la sortie de Puerto Natales à Puerto Bories, The Singular Patagonia, un endroit étonnant. Après avoir vu défiler des millions de moutons entre 1915 et 1965, les entrepôts frigorifiques de Puerto Bories ont été reconvertis en hôtel de grand luxe des plus originauxLe cadre a été conservé et on peut y voir les chaudières anglaises issues de la Révolution industrielle, jadis alimentées en eau et en ammoniac…pour la réfrigération. Outre la viande, la graisse, la peau, la laine et les os étaient traités ici.
Le bar, sur 2 étages, fauteuils en cuir à l’anglaise, cheminées, vue sur le fjord… un luxe comme il n’en existe nulle part ailleurs dans la région, l’endroit parfait pour l’apéro… on s’est laissé tenter
Entrée en Argentine
Activement rechercher pour espionnage après avoir survolé des zones interdites à l’aide d’un drone, il semblerait qu’il aie volontairement couler son drone pour tenter de faire disparaître des preuves. De sources officieuses, il serait actuellement en cavale dans les profondes forêts ardennaises…
Les îles Malouines est un archipel de l’Atlantique Sud proche de la Terre de Feu, à 1200 km de l’Antarctique. Toujours Britanniques et toujours revendiquées par l’Argentine, elles ont été l’enjeu de la guerre de Malouines, entre le Royaume-Uni de Margaret Thatcher et l’Argentine en 1982. Les plus de 50 ans s’en souviennent…
Les paysages de la Patagonie argentine. Sur cette photo satellite on distingue bien la différence entre la Patagonie chilienne faite de fjords, lacs, montagnes, glaciers, torrents et forêts, et la Patagonie argentine faite d’énormes pampas à perte de vue, en permanence balayées par un vent violent et lancinant.
Nous nous posons à El Calafate, au bout de la cordillère des Andes et au bord du Lago Argentino, au cœur de la pampa venteuse. Son nom lui vient d’un arbuste à fleurs jaunes très répandu dans la région. C’est une étape idéale pour accéder aux nombreux glaciers de la région, dont le fameux Perito Moreno.
Nous y séjournons au Los Dos Pinos, traduction libre…
Ces petits oiseaux y batifolent tranquillement dans le centre ville
Samedi 12 janvier, visite du glacier Perito Moreno près d’El Calafate, 158 km.
En longeant le Lago Argentino dans un premier temps
Le lièvre et la buse, et c’est encore le lièvre le perdant…
Au bout de la route cul de sac, le glacier Perito Moreno. Véritable monstre de 14 km de longueur sur 4 km de large, il culmine à 50-60 m au dessus du niveau du lac.
La glace se forme en haut des montagnes à 2 000 m d’altitude, puis descend lentement en épousant les reliefs, ce qui explique les nombreux pics acérés et cassés qui témoignent de la vie du glacier. Il grince, craque et gronde et de temps à autre, des blocs s’en détachent et s’effondrent avec fracas.
Retour à El Calafate. Tout nous porte à croire qu’on est arrivés au bout de quelque chose…
Dimanche 13 janvier, route vers El Chalten au pied du Fitz Roy, 214 km.
En contournant les 2 lacs, Argentino et Viedma
Le mythique Fitz Roy et sa forme caractéristique à 3 405m, domine la chaîne de montagne à la frontière entre le Chili et l’Argentine Le Parque National Los Glaciares compte une quarantaine de glaciers, dont le plus mythique, le Perito Moreno visité hier. Tous ces glaciers sont en réalité la terminaison d’une gigantesque calotte glaciaire à cheval entre l’Argentine et le Chili.
De nombreux admirateurs croisent notre chemin 😉
El Chaltén, petit village au bout de tout, au cœur des Andes et au pied du Fitz Roy
Camping El Relincho, au milieu du village
Dans chaque pays nous avons trouvé notre bière préférée, en Argentine ça sera la Quilmes
Lundi 14 janvier, longue traversée ouest-est de l’Argentine pour rejoindre la côte atlantique à Puerto San Julian, 470 km.
Nous nous apercevons que nos pignons arrières montrent des signes d’usure inquiétants, surtout pour certains. Nous pensions pouvoir tenir sans problème jusqu’au bout, mais les conditions de piste et le poids de notre chargement ont considérablement modifié la donne. Après renseignements, le premier endroit possible pour éventuellement trouver de quoi en changer est Puerto Madryn à plus de 1 000 km ou Bahia Blanca à plus de 2 000 !! On ne peut qu’avancer, mais avec un léger stress latent
Estancia, vaste exploitation agricole située généralement dans la pampa d’Amérique du Sud et entièrement vouée à l’élevage d’ovins et de bovins, alors qu’une hacienda est vouée aussi bien à la culture qu’à l’élevage. Une bonne partie de cette étape via une piste délicate, venteuse et cassante…
Il faut faire particulièrement attention aux trous, aux amas de grenailles meubles, aux coups de vent qui nous propulsent là où on ne doit pas aller, ainsi qu’aux nandous et guanacos qui traversent sans regarder
Quatre nandous en Argentine, à ne pas confondre avec Katmandou au Népal…
Les guanacos sautent les clôtures avec aisance et élégance, mais il y en a parfois qui se loupent…
Mardi 15 et mercredi 16 janvier, vers Caleta Olivia et Camarones, 700 km de pampas vers le nord.
Des centaines d’hectares de pampas et des centaines de km de clôtures impeccables et pourtant visiblement peu de bétail…
Les clôtures ici, c’est pas n’importe quoi, fait n’importe comment, c’est tout un art : Un piquet solidement enfoncé dans le sol tous les 9 ou 10 piquets, les autres sont « flottants »Les piquets flottants sont fixés par un nœud uniquement aux câbles du dessus et du dessous qui servent de tendeurs
Une fois hyper tendus depuis des « poste de tensions » tous les +/- 100 mètres, les autres câbles, 6 à 8, traversent librement les piquets flottants, juste de quoi conserver l’écartement
Voilà une petite explication qui a au moins le mérite de meubler une journée un peu monotone 😉
A l’approche de Camarones, enfin quelques verts pâturages habités…
Camarones, charmant petit village de 800 habitants en bord de mer. C’est ici que Florent Pagny, apparemment bien connu dans le coin, possède une propriété. Et on nous dit qu’il est justement là pour le moment…
Hôtel El Viejo, notre gîte ce soir
Nous rencontrons un couple de Sud-Africains qui voyage sur leur trimaran amarré au port juste en face de notre hôtel. Ils ont quitté l’Afrique du Sud et ont traversé l’Atlantique il y a 6 ans et « vivotent » depuis sur leur bateau, de petit port en petit port, de petits boulots en petits boulots… Ils ont essuyé quelques tempêtes et subit quelques avaries qui ont nécessité de longues réparations… Drôle de vie…
Nous y sommes invités pour une visite, nous y amenons l’apéro
Une petite virée au resto du village où on risquait de rencontrer Florent Pagny, mais personne ne l’ayant prévenu de notre passage, ce ne fut pas le cas…
« Savoir sourire,
À une inconnue qui passe,
N’en garder aucune trace,
Sinon celle du plaisir
Savoir aimer
Sans rien attendre en retour…. »
Buenas noches